"When she's walking
Through the clouds,
With a circus mind
That's running wild."
Little Wing
L'horloge à mon mur est arrêtée depuis des années sur 3h26. Elle ne fait plus le bruit agaçant que font les montres et les horloges. Un bruit que je n'aime pas.
Pourtant aujourd'hui, ce bruit me manque. Ou plutôt, ce silence me pèse.
J'ai allumé la télé, la chaîne n'a pas d'importance, je ne la regarde pas. Seul le son, le bruit de fond, est confortable.
Vous avez déjà remarqué à quel point il est difficile d'être seul ? D'avoir la sensation que vous allez rester seul...
Alors vous sortez, vous allez voir des amis, vous rencontrez des gens, vous partagez un bout de votre vie avec eux. Mais même comme ça, vous restez seul. Le soir dans votre lit, que vous le partagiez ou non, dans vos rêves, en dormant, vous ne partagez plus rien. Vous êtes seul.
Je n'aime pas être seule. Et pourtant, même en cours, au milieu d'un amphi de 400 étudiants, j'ai l'impression d'être encore seule. Quand je suis avec des amis, je l'oublie pour quelques heures. Et puis quand je rentre chez moi, je retombe de haut.
Mon ordinateur est constament allumé, mon portable est toujours à portée de main, comme s'ils étaient les seules choses me permettant de me raccrocher à quelqu'un.
J'ai besoin d'attention, que l'on me porte beaucoup d'attention. J'en demande beaucoup trop aux personnes qui m'entourent. Mais c'est une sorte de dépendance, de peur.
Je crois que j'aimerais hurler : "Ne m'oubliez pas"